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Ce mercredi 30 octobre 2024, le Médiateur de la République M. Demba KANDJI a reçu en audience le collectif des travailleurs en cessation d’activité au Ministère de l’énergie, du pétrole et des mines.

Pour la délégation, cette rencontre visait à exposer au Médiateur les soubassements du différend qui les oppose à leur ministre de tutelle, relatif à la rupture unilatérale de leurs contrats de travail effectuée par ce dernier.

À l’entame, le Médiateur de la République a souhaité la bienvenue aux membres du collectif tout en les remerciant de la confiance accordée à l’Institution qu’il dirige, avant de présenter ses collaborateurs.

Prenant la parole, M. DRAME, Syndicaliste, Coordonnateur du collectif interministériel des agents de l’administration a remercié le Médiateur de la République pour cette audience.

Il a ensuite fait un historique du différend qui oppose le collectif au Ministère de l’énergie, du pétrole et des mines.

Il affirme que les membres du collectif, au nombre de 44, sont tous bénéficiaires de contrats de travail à durée indéterminée, légalement signés avec le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, donc avec l’État du Sénégal.

Il précise que, dans l’exercice de leur fonction respectif, ces travailleurs ont toujours veillé au respect scrupuleux de leurs obligations contractuelles.

Nonobstant ces diligences, M. DRAME affirme en outre, que les membres du collectif ont d’abord été privés de leurs rémunérations depuis le mois juin de l’année 2024, avant de recevoir des lettres de cessation d’activités signées par le Directeur de l’Administration Générale et de l’Équipement, sans concertation préalable, ni préavis, ni motifs connus.

À sa suite, M. TOURE a pris la parole pour rappeler l’urgence de trouver une solution à ce différend qui plonge aujourd’hui le collectif dans le désarroi, considérant le caractère alimentaire rattaché au salaire. Il affirme que cette décision unilatéralement prise par les autorités administratives viole les dispositions du Code du travail.

Il soutient par ailleurs que, contrairement aux raisons de leur licenciement évoquées dans la presse, qui prétendent que leurs salaires étaient payés à partir de la caisse d’avance et que leurs contrats de travail présentaient des irrégularités concernant leur enregistrement au niveau de l’inspection du travail, leurs rémunérations proviennent en réalité du fonds de développement minier et géologique, inscrit au budget de l’État depuis plus de 40 ans, et dont des employés aujourd’hui retraités ont pu bénéficier.

S’agissant de l’enregistrement des contrats de travail, M. TOURE précise que des recherches effectuées sur le plan juridique auprès d’agents de l’inspection du travail les ont convaincus que l’absence de visa de ladite structure est loin d’être une cause d’invalidité et encore moins de rupture du contrat de travail.

M. DIOUF, Secrétaire Général par intérim de l’Institution du Médiateur de la République, est intervenu et a tenu à rassurer le collectif sur le magistère d’influence du Médiateur de la République qui, comme à l’accoutumée, usera de tous les moyens que lui confère la loi pour parvenir à un règlement définitif de cette affaire dans l’intérêt commun des parties.

À l’issue de ces interventions, le Médiateur de la République a tenu à exprimer toute son empathie envers les membres du collectif, compte tenu de la sensibilité de ce différend qui, au-delà des travailleurs concernés, menace la stabilité de plusieurs familles qui tendent naturellement vers une situation de précarité.

Il a informé les membres du collectif qu’une correspondance en attente de réponse, relative à leur demande d’intercession, a déjà été transmise de sa part au ministre Birame Souleye DIOP et qu’ils seront bientôt informés de la suite réservée à cette affaire.